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Friday, 9 September 2016
Attendez vous à en entendre parler louverture du capital dAramco
Il y a un peu moins d'un mois, le prince Mohammed ben Salmane annonçait que l'Arabie Saoudite envisage de privatiser Saudi Aramco, la compagnie pétrolière du royaume.
Cette nouvelle est passée relativement inaperçue en dehors de quelques cercles spécialisés, et pourtant...
Les géants du pétrole ne sont pas ceux que vous croyez
Vous n'êtes peut-être pas familier avec ce nom : pour le grand public, le pétrole évoque des entreprises comme Exxon, Total, BP ou Shell... Mais malgré leur poids économique (Total est la première capitalisation du CAC40, Exxon a un chiffre d'affaire équivalent au PIB de la Colombie...), les majors occidentales sont loin de dominer le marché des hydrocarbures : elles font pratiquement figure de PME familiale comparées aux compagnies pétrolières nationales. Crées pour la plupart dans les années 70, ces entreprises publiques sont parvenues à repousser les grands pétroliers des pays développés vers des gisements marginaux et généralement peu rentables. Aujourd'hui, les CPN contrôlent les 3/4 de la production mondiale de pétrole et 90% des réserves, les ordres de grandeurs sont les mêmes pour le gaz.
Leurs noms ? NIOC en Iran, Qatar Petroleum, PDVSA au Venezuela, Sonatrach en Algérie, Rosneft en Russie...Et, bien sur, Saudi Aramco, la plus grande de toutes.
La gestion d'Aramco est opaque mais ce qu'on en sait défie les superlatifs : à elle seule elle produit un huitième du pétrole mondial (2.5 fois plus qu'Exxon) et possèderait 15% des réserves (10 fois plus qu'Exxon).
Aramco n'est pas cotée, impossible donc de lui donner une valeur mais ceux qui s'y risquent tablent en général sur plusieurs milliers de milliards de dollars, soit une demi-douzaine de Google ou d'Apple.

De quoi Saudi Aramco est-il le nom ?
L'histoire d'Aramco épouse l'histoire du pétrole. C'est d'abord celle de pétroliers américains exclus de Mésopotamie par le Traité de San Remo et qui s'en vont prospecter plus loin. En 1933, une des compagnies issues du démantèlement de l'empire de Rockefeller, la Standard Oil of California obtient une concession en Arabie Saoudite. Pour l'exploiter, elle crée une filiale qui prendra dix ans plus tard le nom d'Arabian-American Oil company, ou Aramco. En 1938, après cinq années de prospection infructueuse, le pétrole jaillit finalement à Dhahran.
Le 14 février 1945, le roi Ibn Saoud rencontre Roosevelt à bord du croiseur Quincy. Le président américain garantie la sécurité de la dynastie saoudienne qui s'engage en échange à approvisionner les États-Unis en énergie. Aramco hérite au passage d'un monopole de 60 ans sur les hydrocarbures saoudiens.
L'entreprise devient le carrefour des majors américaines : en plus de la Standard Oil of California (futur Chevron), Texaco a pris une participation dès 1936, suivie en 1948 de la Standard Oil of New Jersey (qui deviendra Exxon) et de Socony Vacuum (Mobil).
Mais les rapports de force commencent déjà à changer : en 1950, les Saouds menacent de nationaliser Aramco, le projet est abandonné contre une augmentation de leurs royalties et le transfert du siège de la compagnie de New York à Dharhan.
En 1973, le gouvernement saoudien repart à l'assaut en achetant progressivement des parts d'Aramco. La prise de contrôle est achevée en 1980, Aramco qui était encore immatriculée dans le Delaware devient une entreprise 100% publique de droit saoudien.
Cette nationalisation diffèrent de celles qui avaient lieu au même moment dans d'autres pays de l'OPEP. Aramco passe sous pavillon saoudien mais conserve sa culture d'entreprise : la langue de travail y est toujours l'anglais, les postes clés restent ouverts aux étrangers, un certain libéralisme règne même dans ses installations... qui sont, par exemple, le seul endroit dans le royaume où on peut voir une femme conduire. Résultat : l'entreprise se distingue des autres compagnies nationales et du reste de l'administration saoudienne par son efficacité et une relative absence de corruption.
La portée d'une privatisation d'Aramco
Il n’empêche qu'Aramco est géré de façon extrêmement opaque. Elle fournit la grande majorité du budget du royaume mais ne publie pas de résultats. Beaucoup d'incertitude existent aussi sur l'état réel de ses réserves.
Et c'est là que le bât blesse : pour convaincre les investisseurs, l'entreprise devrait se livrer à un exercice de transparence sans précédent depuis sa nationalisation. Pas sur que les saoudiens soient près à livrer les clés de cet État dans l’État...
Beaucoup d'hypothèses circulent en ce moment sur l'intention des saoudiens, les actifs qui pourraient être mis en bourse ou même la faisabilité de l'opération. Une chose est certaine : si elle a lieu, l'ouverture du capital d'Aramco marquerait une rupture avec la géoéconomie du pétrole héritée de du XXe siècle.
Pour renflouer leurs budgets entamés par la baisse des cours du pétrole, pour introduire une dose bien nécessaire de transparence et de bonne gestion, voire pour convertir en cash des champs de pétrole dont la valeur n'est plus si certaine, d'autres pays producteurs pourraient se mettre (ou se remettre) à réflechir. PEMEX, la compagnie nationale mexicaine, attend toujours son entrée en bourse votée en 2013, le secteur pétrolier iranien s'ouvre lui aussi au privé, la privatisation de Petrobras au Brésil a refait parler d'elle fin de 2015...
Il est encore difficile de dire exactement quoi, mais il semble bien qu'il se passe quelque chose dans le monde du pétrole.
Publié le 8 février 2016 par Thibault Laconde
Thursday, 14 April 2016
Vous recherchez des bonnes résolutions écologiques pour 2015 Voici 7 idées originales
Prendre le bus, couper l'eau quand vous vous brossez les dents et éteindre la lumière en sortant. Fin de l'affaire ?
Si vous cherchez quelques idées un peu plus originales pour faire de 2015 une année verte, voici ce que j'ai en boutique...
Bonne résolution verte n°0 :
Et si vous commenciez par respecter vos (autres) résolutions ?
Arrêter de fumer, moins boire, manger plus sainement... rien à voir avec l'environnement ? Détrompez-vous : ce qui est mauvais pour vous est rarement bon pour la planète (et vice-versa).- La culture du tabac est responsable de la déforestation de 200.000 hectares par an et fait concurrence à l'agriculture vivrière : les surfaces utilisées pour produire du tabac pourraient nourrir 10 à 20 millions de personnes. Le tabac est ailleurs une plante fragile, nécessitant de nombreux traitements chimiques.
- La fabrication d'alcool a elle-aussi besoin de grandes surfaces pour des cultures souvent très friandes en eau. Et la récolte finira en grande partie sous forme de déchet : pour 1 litre de tequila, par exemple, 5kg de déchets solides et 7 à 10 litres d'eau contaminée sortent également de la distillerie. A cela s'ajoute l'empreinte carbone liée au transport et à la réfrigération.
- Faut-il revenir sur le cas de la malbouffe ? Selon l'ADEME, les produits alimentaires sont la troisième source de gaz à effet de serre en France, pratiquement à égalité avec le transport. Cuisiner vous-même des produits locaux et de saison est bon à la fois pour vous, votre famille et votre environnement...
"Ma bonne résolution verte pour 2015 : prendre soin de moi, et de la planète."
Bonne résolution verte n°1 :
Passer du café au thé
Restons un instant sur l'alimentation : vous êtes plutôt thé ou café ?Derrière ce choix anodin se cachent des montagnes d'eau : il faut 21.000 litres d'eau en moyenne pour produire un kilo de café contre "seulement" 9.200 pour un kilo de thé. En remplaçant ses 5kg de café annuel par 5kg de thé, le français moyen économiserait donc 60.000 litres d'eau par an. C'est l'équivalent d'un bain par jour !
Alors... Chiche que vous remplacez votre café de 14h par une tasse de thé ?
"Ma bonne résolution verte pour 2015 : remplacer mon café par un thé !"
Bonne résolution verte n°2 :
Taper l'adresse web de vos sites préférés dans la barre d'adresse
Alors d'accord, comme ça, ça peut avoir l'air un peu bête. Mais combien sommes-nous à passer par un moteur de recherche pour aller sur des sites dont nous connaissons parfaitement l'adresse web comme facebook.com, lemonde.fr ou autres du même genre. Ce petit détour n'est pas neutre : selon une étude fameuse (et vigoureusement contestée par le premier intéressé), faire deux recherches sur Google consomme autant d'énergie que de chauffer une bouilloire d'eau.
Et si vous n'y arrivez vraiment pas, vous pouvez toujours faire d'Ecosia votre moteur de recherche par défaut : cette entreprise allemande compense l'empreinte carbone de vos recherches et verse 80% de ses bénéfices à des projets de reforestation.
"Ma bonne résolution verte pour 2015 : mieux utiliser les moteurs de recherche."
Bonne résolution verte n° 3 :
Participer à la mobilisation avant la conférence de Paris
En décembre 2015, Paris accueillera la 21e conférence internationale sur la climat (alias COP21). Cette conférence doit trouver un nouveau système pour limiter les émissions de gaz à effet de serre après l'expiration du protocole de Kyoto. Et même si nous sommes tout au plus à quelques années d'une catastrophe irréversibles, c'est peu dire qu'elle n'est pas très bien engagée. Il reste quelques mois pour faire pressions sur les décideurs politiques, et même pour les plus paresseux c'est l'occasion ou jamais de s'engager : tout se passe a coté de chez vous !
Vous pouvez bien sur choisir une organisation de protection de l'environnement ou une organisation humanitaire (qui font déjà face aux conséquences du changement climatique) mais vous aurez aussi l'embarras du choix parmi les initiatives et de manifestations ponctuelles : l'Armada pour le climat, "The place to be", la "climate week" du WWF en mars, "My cop in Paris" pour les étudiants, "One earth, one tree", "Black market for usefull knowledge" en octobre... Les occasions de vous informer et de vous impliquer ne vont pas manquer dans les prochains mois !
"Ma bonne résolution verte pour 2015 : m'engager pour le climat avant la COP21 à Paris !"
Bonne résolution verte n°4 :
Suivre un cours en ligne sur le développement durable
C'est l'une révolution de ces dernières années : grâce aux MOOC, les cours en ligne ouverts et massifs, vous pouvez suivre gratuitement des formations dispensées par les meilleures universités du monde. Pourquoi ne pas en profiter pour vous mettre à jours sur les problématiques environnementales et approfondir en interagissant avec des étudiants des quatre coins du monde ? Ce n'est pas le choix qui manque en ce début d'année :
- Sur la plateforme francophone France Université Numérique le cours de l’École Centrale sur le développement durable redémarre une session en février.
- Également en français, le cours de l'Université de Louvain : Ressources naturelles et développement durable en février.
- Et pour les anglophones, il y a l'embarras du choix : Politics and Economics of international energy de Science-Po (début le 19 janvier), Forests and Livelihoods in Developing Countries de l’UBC (dès le 6 janvier), Introduction to Environmental Science de l'Université de Dartmouth (à partir du 3 février), The Age of sustainable development de l'Université de Columbia (à votre rythme : vous pouvez démarrer le 1er au matin si vous êtes motivé !), Greening the Economy: Lessons from Scandinavia (à partir du 19 janvier) et beaucoup d'autres...
"Ma bonne résolution verte pour 2015 : suivre un cours en ligne sur le développement durable."
Bonne résolution verte n°5 :
Et si vous vous y mettiez aussi à votre travail ?
La création de politiques de développement durable dans les entreprises est une très bonne chose, mais elle a parfois fait oublier que rien n'est possible sans l'ensemble des salariés. Au-delà des génériques "mettre votre ordinateur en veille", "éteignez la lumières dans les toilettes".... il y a sûrement des choses à faire dans votre domaine professionnel pour le rendre un peu plus écologique, et personne ne peut le savoir mieux que vous dont c'est le métier.Prenez deux minutes pour y réfléchir. Et parlez en à vos collègues ou à votre responsable développement durable si votre entreprise en a un : je peux vous garantir qu'au moins vous lui ferait plaisir...
"Ma bonne résolution verte pour 2015 : m'y mettre aussi au travail !"
Bonne résolution verte n°6 :
Mettez-vous au défi !
Même avec beaucoup de bonne volonté, rien n'est plus difficile à changer qu'une habitude. Une bonne stratégie : évitez les grands mots ("plus jamais", "toujours", etc.) et mettez vous au défi pour un temps limité. est de se mettre au défi pour un temps limité. Ne dites pas que vous n'utiliserez plus jamais que les transports en commun mais essayer de vous passer une semaine de votre voiture. Peut-être que vous vous apercevrez que c'est plus facile que prévu... et si ce n'est pas le cas vous aurez au moins essayé !"Ma bonne résolution verte pour 2015 : je me met au défi !"
Si vous voulez un peu d'inspiration, je vous propose 15 défis. Pourrez vous les relever cette année ?

Vous en voulez encore ? Jetez un coup d'œil à mes propositions de bonnes résolutions écologiques pour l'année dernière. Vous pouvez également partager vos idées en commentaire, je les ajouterai à l'article !
* * *
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Wednesday, 30 March 2016
Vous cherchez des bonnes résolutions vertes pour lannée 2014 Voici sept propositions originales

Vous pouvez aussi voir mes propositions de bonnes résolutions écologiques et durable pour 2015.
Bonne résolution verte n°1 :
Changer de moteur de recherche
Oui, vous êtes habitués à Google. Oui, Google offre de multiples services. Mais pour vos recherches quotidiennes (par exemple pour voir ce blog que vous n'avez toujours pas enregistré dans vos favoris), n'importe quel moteur peut faire l'affaire.
Alors pourquoi ne pas changer ? Par exemple pour Ecosia, moteur de recherche allemand qui compense l'empreinte carbone de vos recherches et verse 80% de ses bénéfices à des projets de reforestation. Et puis les services secrets américains n'ont pas forcément besoin de connaître la couleur des sous-vêtements que vous achetez en ligne... Quel que soit votre navigateur préféré, vous pouvez très facilement ajouter Ecosia comme moteur par défaut, quitte à revenir à Google lorsque c'est nécessaire.
Bonne résolution verte n°2 :
Jeter enfin vos appareils électroniques hors-service
Ça part d'une bonne intention : votre perceuse HS vous sert de cale-porte et vous gardez soigneusement vos chargeurs de téléphones portables au cas où vous pourriez les réutiliser un jour. Sauf que vous conservez ainsi chez vous des appareils contenant des matériaux que l'on sait maintenant dangereux (comme de l'amiante, du mercure ou du cadmium).
Par ailleurs, ce phénomène très répandus, que les professionnels appellent "hoarding", est un casse-tête pour la gestion des déchets car il oblige à maintenir des filières de traitement pour des matériaux qui ne sont plus employés depuis longtemps. Le cadmium par exemple était utilisé avant son interdiction en 2008 dans les batteries d'appareils ménagers et électroniques, aujourd'hui trois usines traitent ces batteries en France et toutes les trois fonctionnent au ralenti en attendant que les propriétaire de ces appareils veuillent bien s'en débarrasser.
Alors en ce début d'année 2014, faites l'effort de collecter vos vieux appareils et de les jeter. Pas avec les déchets ménagers évidemment ! Des bacs dédiés sont disponibles dans tous les magasins d'électroménager et vous pouvez également les donner à des organisations comme les Ateliers du bocage (filiale d'Emmaüs) qui les valoriseront .
Bonne résolution verte n°3 :
Investir dans une multiprise coupe-veille
Vous vous souvenez peut-être de cette étude parue en juillet : rien qu'en France, les appareils en veille absorbent l'électricité de 3 réacteurs nucléaires. Comment est-ce possible ? Nous utilisons une multitude d'appareils électronique (télévision, box, console de jeu, lecteur DVD, Hi-Fi...) que nous n'éteignons jamais vraiment. Si vous êtes dans la moyenne des français, ces appareils en veille vous coûtent 86€ par an.
Il existe pourtant une solution : la multiprise intelligente. Ces multiprises possèdent une prise "maître" et plusieurs prises "esclaves", lorsque l'appareil branchés sur la prise maître est éteint ou mis en veille, la multiprise le détecte et coupe automatiquement les appareils branchés sur les autres prises. Résultats, lorsque vous éteignez la télévision, le lecteur DVD, le décodeur, etc. s'arrêtent tous seul ; ou lorsque vous mettez votre unité centrale en veille l'écran, l'imprimante et la box sont automatiquement coupés. Une multiprise intelligente coûte une vingtaine d'euros. C'est simple et économique !
Bonne résolution verte n°4 :
Suivre un cours en ligne sur le développement durable
C'est une révolution de ce début de décennie : grâce aux MOOC, les cours en ligne ouverts et massifs, il est maintenant possible de suivre gratuitement des formations dispensées par les meilleures universités du monde. Pourquoi ne pas en profiter pour vous mettre à jours sur les problématiques environnementales et approfondir en interagissant avec des étudiants des quatre coins du monde ? Ce n'est pas le choix qui manque en ce début d'année :
- Sur la nouvelle plateforme francophone France Université Numérique (FUN, et oui !) un cours de l’École Centrale sur le développement durable démarre en février.
- EdX propose un cours en français de l'Université de Louvain : Ressources naturelles et développement durable. Début en février également.
- Et pour les anglophones, il y a l'embarras du choix sur Coursera : Global sustainable energy de l’Université de Floride (dès le 6 janvier), Introduction to sustainability de l'Université d'Urbana Champaign (à partir du 20 janvier), The Age of sustainable development de l'Université de Columbia (début le 21 janvier), An introduction to life-cycle assessment (à partir du 25 janvier) et d'autres encore...
Bonne résolution verte n°5 :
Faire un repas végétarien par semaine (ou plus)
Ce qu'il y a dans votre assiette ne détermine pas seulement votre propre santé mais aussi celle de la planète ! L'alimentation est le 3e poste d'émission de gaz à effet de serre pour les ménages français et certains aliments cachent une empreinte écologique effrayante. C'est le cas des produits d'origine animale : selon la FAO, 70% des terres agricoles, c'est-à-dire un quart de la surface émergée, sont utilisées pour la production de viande. Un repas à base de poulet par semaine, c'est une consommation indirecte de 40.000 litres d'eau par an, si c'est du bœuf que vous mangez la facture grimpe jusqu'à 135.000 litres par an (il faut plus de 15 litres d'eau pour produire chaque gramme de bœuf !).
Or il y a longtemps que la consommation de viande n'est plus un luxe en Europe. Aujourd'hui "faire gras" n'est plus synonyme de réussite sociale et de bonne santé. Bien au contraire ! Pour le plaisir de manger comme pour la santé, il est bien mieux de consommer moins de viande mais de meilleure qualité. C'est pourquoi des "jours sans viande" apparaissent un peu partout, encore récemment dans l'armée norvégienne... Même la Sodexo avait tenté l’expérience en 2012 avant de reculer sous la pression des lobby agricoles. Pourquoi ne pas prendre les devant et franchir le pas de votre coté ?
Bonne résolution verte n°6 :
Envisager la compensation volontaire
Vous connaissez le principe de la compensation carbone volontaire : lorsque vous ne pouvez pas réduire vos propre émissions de CO2, vous pouvez aider d'autres personnes à réduire les leurs pour un volume équivalent. Ce système a parfois été dévoyé mais il existe aussi des organisations qui font un travail remarquable en finançant grâce à la compensation des projets de développement sobres en carbone dans les pays qui en ont le plus besoin.
C'est par exemple le cas du GERES avec son programme de compensation volontaire CO2Solidaire. Sur site de CO2Solidaire de vous pouvez calculer les émissions de vos transport ou de votre logement puis faire un don qui permettra de les compenser complètement ou en partie. C'est une bonne façon de se motiver pour réduire ses émissions tout en soutenant des projets humanitaires.
Bonne résolution verte n°7 :
Prendre 5 minutes chaque jour pour se demander ce que vous pouvez faire mieux
Au fond, c'est le plus important : reconnaître que l'on n'est pas un acteur impuissant mais bel et bien acteur. Les choix de société ne sont jamais qu'une addition de comportements individuels. Si nous voulons changer les choses il faut commencer par là. Comme disait Georges Brassens, "la seule révolution possible, c'est d'essayer de s'améliorer soi-même, en espérant que les autres fassent de même."
Dans votre travail ou votre vie personnelle vous pouvez sans doute faire des choix modestes qui répétés des milliers de fois feront bouger les choses. Personne ne peut faire ce premier pas pour vous : arrêtez vous un instant, le temps de prendre un peu de recul sur vos habitudes et demandez-vous ce que vous êtes en train de faire et comment vous pourriez le faire mieux. Qui sait si une révolution ne naîtra pas de ces cinq minutes de pause ?
Et vous, quelles sont vos bonnes résolutions 2014 pour la planète ? Partagez vos idées en commentaire et je les ajouterais à l'article !
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Wednesday, 9 December 2015
Attendez vous à en entendre parler coupures délectricité en Californie cet été
Vous vous en souvenez peut-être, la Californie a connu une grave crise énergétique pendant l'hiver 2000-2001. Comme pour tous les films catastrophes à succès du siècle dernier, une suite est en préparation... Bientôt dans vos salles (forcément) obscures : California Energy Crisis 2 : Black-Out Los Angeles.
A l'origine : la fuite de gaz de Porter Ranch
La crise électrique californienne version 2016 commence par une (très grosse) fuite sur un (très gros) réservoir de gaz naturel.
En octobre dernier, les employés de la SoCalGas s'aperçoivent que le site de stockage d'Aliso Canyon, à proximité de Porter Ranch dans le nord de Los Angeles laisse échapper du gaz. Et pas qu'un peu : environ de 1000 tonnes par jour. Il faudra 4 mois de tentatives infructueuses, pour qu'enfin, en février, la fuite soit péniblement colmatée. Entretemps, on estime que 97100 tonnes de méthane et 7300 tonnes d'éthane ont été rejetés dans l'atmosphère.
Le coût de la catastrophe - qui a entrainé le déplacement de 2000 familles - est estimé à 665 millions de dollars. Le méthane est par ailleurs un puissant gaz à effet de serre : cette fuite a eu un impact climatique comparable aux émissions annuelles de 200.000 américains.
La fuite de Porter Ranch est une désastre environnemental. Même si elle est beaucoup moins spectaculaire, elle est souvent comparée au naufrage de Deepwater Horizon en 2010 et à la marée noire qui avait suivi.
L'épisode a évidement entrainé l’arrêt des injections de gaz dans le réservoir et sa vidange progressive. Aujourd'hui il ne contient plus qu'une dizaine de milliards de pieds cubes sur une capacité de 86 (soit à peu près l'équivalent de 3 millions de barils de pétrole sur une capacité de 15). Pour que du gaz soit à nouveau injecté dans le réservoir, il faut attendre que ses 114 puits aient été vérifiés. Personne ne sait exactement combien de temps cela va prendre.
14 jours de coupures d'électricité prévus dans la région de Los Angeles

Ces centrales peuvent parfaitement fonctionner sans ce réservoir, à condition de gérer le gaz en flux tendu. En l'absence de stockage, si la demande d'électricité, donc de gaz, est plus importante que prévue, la pression baisse entrainant l’arrêt des livraisons. Dans ce cas, les centrales à gaz doivent être arrêtées et il devient nécessaire de délester pour maintenir l'équilibre du réseau électrique.
Le réservoir est donc particulièrement utile pour encaisser les variations de consommation pendant les périodes de forte demande - principalement en hiver, pour le chauffage, et en été, lorsque les climatiseurs tournent à plein régime.
Les agences publiques concernées ont étudié l'effet de la fermeture du réservoir d'Aliso Canyon sur la fourniture d'électricité. Leurs conclusions ont été publiées en avril : il ne sera pas possible d'éviter des coupures. En l'absence de mesure d'économie d'énergie, la durée des pannes d'électricité pourrait atteindre 14 jours.
Cette évaluation est jugée optimiste par certains experts. Ceux-ci pointent notamment le risque de défauts en cascade sur un système électrique surchargé, auquel cas les coupures pourraient durer et s'étendre au reste de la Californie. Le record de 2001, où l'électricité avait été coupée pendant un total de 13 jours, risque donc bien d'être battu.
Les délestages à cette échelle sont excessivement rares dans les pays industrialisés et des images de Hollywood dans le noir ne peuvent que marquer les esprits... A quelques mois des élections présidentielles américaines, il est aussi probable que les coupures californiennes mettront l'énergie et le climat au cœur de la campagne.
Cet article fait partie de la série "Attendez-vous à en entendre parler", dans laquelle je vous explique des événements importants dans le domaine de l'énergie et du climat avant qu'ils surviennent*. Pour voir les articles précédents : cliquez ici.
* Les prévisions, pronostics et prophéties ne sont ni repris ni échangés. Aucune réclamation ne sera acceptée en cas de non-réalisation.
Publié le 30 mai 2016 par Thibault Laconde
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